LES MIROIRS BLEUS
Long est le chemin
Qui mène à vos montagnes.
Si vous voulez, je vous y accompagne.
J'ai croisé des immortelles,
Blanches fleurs aux pétales comme des ailes
Qui attendent que le vent s'éloigne
Pour une caresse de la main.
Elles poussent dans la fêlure de vos rochers
Là-bas, loin du monde civilisé,
A côté des cistes au teint rosé,
Près de la cabane du berger
Maison de pierres où commence la vie,
Vous savez, la bergerie !
J'ai monté des sentiers sous les pins
Où nichent les oiseaux
Qui sifflent vos refrains.
Votre voix va si loin, qu'elle arrive en écho
Dans le nid des oiseaux.
J'ai sauté des ravins
Sur des ponts empierrés
D'où s'échappent des torrents,
J'ai entendu le clapotis de l'eau
Qui faisait l'orchestre aux oiseaux.
Et quand enfin, je suis arrivée la-haut,
Tout près de la lumière,
C'est les yeux grand-ouverts
Que j'ai vu ces grandes étendues d'eau,
Majestueuses et paisibles qui sommeillent,
Serties comme des joyaux entre les cimes
D'une couleur si belle qu'on aurait dit le ciel,
Ces lacs éternels, chez vous on les appelle
« Les miroirs bleus ».
Aujourd'hui je vous rends ce voyage,
Mettez ces couleurs sur une page
Et les oiseaux dans votre piano
Pour écrire un concerto.
Et, comme un aveu,
Il me plairait, si tu le veux....
Que tu l'appelles « les miroirs bleus ».
Cargésienne
Poèmes
du même auteur : La couleur des mots
Vous aussi vous pouvez écrire et publier
vos poèmes sur ce site !