Hymne à ta beauté

Etoile de mon corps mes sens de ta beauté se sont illuminés

Dans mes bras contre ma poitrine
colombe archange vierge
je t'ai serré je t'ai pressé
comme on meutrit un fruit
pour en exprimer le jus
et pour que monte son parfum exquis
J'ai senti fondre en moi ton corps
dans un baiser
rose trop lourde de désir
et qui se mêle à la couleur à la tiédeur
des autres roses
pétales enluminés à travers qui
de l'or en feu transparaît
Je me suis enivré des magiques reflets
qui composent tes yeux
peuples de fleurs baignant
leurs robes pailletées dans des saveurs liquides
oiseaux surnaturels
vaporisant de leurs plumages multicolores
la glace bleue d'une mystérieuse nuit

Je me suis enivré sans comprendre
de cette volupté en prière
de ces désirs vertigineux dont la satisfaction
rompt l'ardente saveur
ces désirs actes inéclos qui demande à l'être
richesse que l'amour sollicite
trésors que la vie prodigue
fleurs parfumées fleurs mortelles
fleurs de chair qui se consument
qui se meurent en fruits
que l'être croque à belle dent
et ensanglante tendrement

J'ai vécu dans ton corps et j'ai fondu
ton âme dans mon âme
notre vie a eu les mêmes racines
plongeant dans le même bonheur
nos deux vies enlacées l'une à l'autre
fut une unique plante parcourue
de la même sève ardente et pure
comme nos volontés
une neige de fleurs brûlante
sans fondre
nous recouvrit
cette constellation parfumée rayonna
sur le monde
sa douce lumière qui ne découpa point d'ombre
et c'est ainsi habitant l'un dans l'autre
que longtemps
nous vécûmes
plante unique à l'écorce d'innocence
et au coeur d'amour